Vous connaissez mon amour pour la mode et les belles pièces. Et Mazonia en fait partie. D’ailleurs mon sac éthique Adriano ne me quitte plus.
J’aime les fringues, les chaussures et les accessoires. Je change de look comme de style tel un caméléon. Cependant, cela fait quelques années que j’évite les centres commerciaux et magasins fast fashion. En effet, l’industrie de la mode à grande échelle se révèle très polluante. Nocive pour les hommes et pour la planète. Et en Avril 2013, l’effondrement du Rana Plaza au Bangladesh a dévoilé la triste réalité de la mode à petit prix vite consommée.
Aussi, depuis plusieurs années maintenant, je privilégie les vêtements de seconde main. Egalement ceux réalisés dans de bonnes conditions. C’est à dire des vêtements sans matière animale. Ou bien avec des fibres respectueuses de l’environnement et dans des matières recyclées. D’autre part, j’essaie toujours de savoir où sont fabriqués les sacs et les vêtements que je porte. Mais aussi par qui et dans quelles conditions. Par conséquent, vous comprendrez tout de suite mon coup de coeur pour la marque Mazonia.
…
Mazonia – Sac éthique & fait main
A l’origine du projet
Jeanne et Daphnée sont les fondatrices de Mazonia, une marque de sacs éthiques faits main. Jeanne est styliste, modéliste et graphiste. Elle a longtemps travaillé entre l’Europe et l’Asie. Ce qui lui a donné le goût du voyage. Mais après 3 années passées à travailler pour des marques fast fashion, elle décide de s’accorder du temps. Aussi elle part en Amérique du Sud pour un road trip. C’est ainsi qu’en atteignant le point le plus au nord de l’Amérique Latine, en Colombie, elle rencontrera la communauté des Wayuus.
Daphnée elle, a fait une école de commerce et s’est spécialisée dans l’artisanat. Mais à la fin de ses études, elle souhaite encore accorder du temps à sa passion: Les voyages! Elle se lance alors dans un road trip de 5 mois en Amérique du Sud. C’est là qu’elle fait la connaissance elle aussi du peuple Wayuu.
Ainsi Jeanne et Daphnée découvrent le talent des tisserandes wayuus. Ces femmes font des merveilles avec leurs fils et leur crochet. En effet, les wayuus confectionnent à la main des sacs traditionnels colombiens appelés “mochilas”. Aussi, sans se connaitre ni se concerter, Jeanne et Daphnée souhaitent faire perdurer cette tradition du fait main. Mais également permettre à la communauté de vivre grâce à ce savoir faire.
C’est en Décembre 2018, une fois retournée en France, que Jeanne reçoit un appel d’une certaine Daphnée. Elles ne se connaissent pas encore mais ont le même projet. Valoriser les créations fait main des Wayuus tout en leur permettant d’améliorer leurs conditions de vie. En effet, les communautés Wayuus habitent dans la région désertique de La Guajira en Colombie. Et le manque d’eau potable menace chaque jour un peu plus les communautés. Ainsi, plutôt que d’être des rivales, Jeanne et Daphnée décident d’allier leurs forces pour mener à bien ce projet. De là nait Mazonia.
Les Wayuus
Jeanne et Daphnée vont alors sillonner les routes colombiennes. Elles partent à la rencontre des communautés wayuus et des tisserandes. Il faut savoir que les Wayuus sont une des dernières communautés matriarcales. En effet, la femme est au coeur de toute l’organisation de la communauté. C’est elle qui exerce l’autorité parentale. Elle prend les décisions importantes au sein du clan. Elle gère également l’ensemble des dépenses du foyer. Mais surtout c’est elle qui transmet aux générations futures « le sang wayuu » et les traditions sacrées.
D’autre part, les Wayuus vivent en harmonie avec le ciel et la terre. En effet, la communauté attache une grande importance à la terre mère, la terre sacrée de leurs ancêtres. Leurs maisons sont faites de bois et de cactus. Et les Wayuus vivent principalement de la pêche (pour ceux qui vivent près de la mer), de l’élevage de chèvre et de brebis, ainsi que de l’artisanat avec les mochilas (sacs) faits main. Les revenus provenant de l’artisanat restent tout de même faibles. Et avec la sécheresse et le manque d’eau potable, les jeunes générations sont touchées par l’exode rurale. Elles sont alors obligées de laisser derrière elles leurs traditions wayuus.
Un projet éthique
Aussi, en créant Mazonia, Jeanne et Daphnée ont souhaité faire perdurer cet artisanat authentique et ses traditions séculaires. Le but étant que les tisserandes wayuus puissent vivre de leur savoir faire. Mais également continuer à le transmettre aux futures générations. En effet, chez les Wayuus, le tissage de mochilas est bien plus qu’un savoir faire. C’est une activité quasi spirituelle et sacrée au coeur de leur ethnie.
Afin de mener à bien ce projet, Jeanne et Daphnée travaillent en circuit court. Elles traitent directement sur place avec les communautés wayuus. Ici, par d’intermédiaire. Elles sillonnent le nord de la Colombie pour travailler avec les tisserandes wayuus. En effet, ce projet, c’est 30 villages amérindiens et plus de 50 000 km parcourus à la recherche de tisserandes prêtes à collaborer avec elles.
Avec Daphnée et Jeanne, les tisserandes wayuus sont rémunérées 3 foix le salaire locale. D’autre par, contrairement à la fast fashion, les sacs sont réalisés au rythme des artisans. En effet, les sacs confectionnés par les Wayuus suivent la règle des trois T. Temps – Talent – Tradition. Chez les Wayuus, pas d’obsolescence programmée ou de travail à la chaine. Suivant le sac et la technique employée (fil simple ou fil double), il faut entre 24h et 48h pour réaliser un mochila wayu. Ici le terme “slow fashion” prend tout son sens.
Ainsi, grâce à ce projet, Daphnée et Jeanne participent à la préservation d’un savoir faire ancestral. Et ce, via les revenus générés par ces sacs éthiques, vegan et faits main par les Wayuus. Au final, l’accès au travail évite l’exode rural et la disparition des traditions wayuus. Le fait de pouvoir subvenir à leurs besoins sur place permet aux jeunes Wayuus de rester avec leur famille, dans leur communauté.
Découvrez la collection
Daphnée et Jeanne ont mis en place deux modes de production. Les séries limitées, soit moins de vingt modèles disponibles en commande. Et la précommande, où seulement le nombre de sacs que vous avez commandé est produit. Ainsi, pas de surproduction, pas d’invendus, pas de gaspillage.
Du 16 Septembre au 16 Octobre 2019, les précommandes de rentrée démarrent avec 5 nouveaux modèles en précommandes pendant un mois. Cela permet d’acquérir un sac éthique et fait main à un tarif préférentiel. Mais pendant 1 mois seulement. Voici les 5 sacs en question :
De gauche à droite : Alvaro, Tiago (réalisé avec 48 heures de crochetage en tout, technique du fil unique – 189€ au lieu de 240€). Alvarito (technique du fil unique, 109€ au lieu de 140€). Adriano (le mien) et Rivero (fabriqué après 24 heures de crochetage en tout, technique du fil double, 149€ au lieu de 180€). Durant les 2 mois suivants, vous pourrez suivre l’évolution de la fabrication de ce sac éthique par la newsletters “From Colombia with Love”.
D’autre part, à partir du 30 Septembre, Jeanne et Daphnée lancent leur podcast “éthique et Tac”. Daphnée y interview des entrepreneurs qui ont décidé de proposer une mode plus responsable et éthique. Le premier épisode nous emmènera au Burkina Faso pour découvrir ses savoir-faire ancestraux.
…
J’espère que vous aurez aimé autant que moi découvrir ce beau projet. J’ai adoré le concept de cette marque. Car derrière un joli sac éthique, il y a un nom, une personne, un être humain. D’ailleurs on peut retrouver dans chaque sac le nom de la tisserande qui a réalisé le sac. En effet, ce projet met en avant l’artisan derrière l’objet. Ce qui donne vraiment une dimension humaine à chaque sac réalisé. Et c’est ce qui fait de cette marque une vraie actrice du commerce équitable et de la mode de demain.
…
Connaissiez vous la communauté Wayuus? Vous intéressez vous à la mode éthique?
…
Retrouvez les sacs wayuus en pré-commande et sur Instagram
*Photos appartenant à la marque
…
16 commentaires
Coucou! Alors je ne connaissais ardu tout et j’adore. La qualité à l’air fabuleuse tout comme le style et le projet même est vraiment cool!
Merci pour la découverte.
Bises
Justine
Coucou Mimi, comment ça va? J’ai vu ton sac en Insta et j’ai voulu savoir un peu plus sur lui. Il est vraiment très beau!
Bises
Coucou !!!! Tu vas bien ?
Wow ces sacs sont superbes et surtout c’est tellement bien qu’elles soient rémunérées pour leurs fabrication comme il se doit !!
Des bisous
Jolis ces cas et j’adore le concept !
bisous
Annso
Wahou! Les couleurs sont splendides, lumineuses, colorées.
Je comprends ton engouement et ton choix pour cette marque et tout ce qu’elle représente.
Bon lundi.
Coucou,
Si ce sac n’est pas trop mon genre dans son esthétique, je suis très enthousiaste pour soutenir ce genre de projet.
Bisous
Coucou, merci pour la découverte, je trouve ces sacs superbes et le projet a du sens, c’est top! bisous!
Coucou,
Je trouve ça tellement chouette ce genre de projet <3
Et il faut dire que les sacs sont magnifiques!
Bisous
Coucou ma belle,
Oh ils sont superbes ces sacs et le côté éthique me plaît beaucoup ! Les motifs bleus sont super sympa 🙂
Plein de bisous !
Ce projet est magnifique et les sacs sont incroyables!! j’adore! Le rouge avec les pompoms verts est canon!
Hello
Valoriser le savoir faire local tout en proposant une rémunération en rapport avec leur expertise, je dis un grand bravo.
Comme c’est agréable de voir qu’il existe des marques si responsables.
Gros bisous
Coucou !
J’adore ! Le concept est top et pour autant dans la tendance avec de très belles pièces !
Gros bisous !!
Est-elle
J’aime beaucoup l’idée! Personnellement, je n’ai pas les moyens de m’offrir ce sac donc je vais continuer à acheter de seconde main 🙂
J’adore ce petit sac !! 🙂
Bisous ma belle,
Camille
Je ne connaissais pas du tout ! Les sacs sont canons, et super initiative !
Coucou !
Je trouve ces sacs jolis mais ce n’est pas le style que je porte !
Merci pour cette découverte.
Bisous